TOULECO Fevrier 2018
Depuis Puygouzon, l’Atelier du bois s’impose comme le leader de l’escalier contemporain en France
Après le succès de sa fenêtre en pin Douglas, passée aux essais du laboratoire Forêt Cellulose Bois Ameublement (FCBA) à Bordeaux, pour valider sa résistance à l’air, à l’eau et au vent, c’est avec ses escaliers aux marches suspendues, dotés d’un process « Treppen meister » que l’entreprise tarnaise valorise ses savoir-faire. on retrouve le produit de l’Atelier du bois jusque dans des réalisations du patrimoine historique.
Pour cet escalier ultra contemporain et aérien, la société tarnaise a réussi à allier les matériaux traditionnels aux techniques modernes avec ses garde-corps en inox, dont chaque marche est tenue par, seulement deux goujons dans le mur et suspendu par la main courante. Un véritable challenge que les cinq compagnons et une apprentie ont relevé pour faire jouer la transparence avec…du bois. Ce qui a valu à leur entreprise deux prix régionaux. Le premier a été obtenu en 2014, « Construction Bois Midi-Pyrénées » avec son chantier mené dans le groupe scolaire La Clavelle-Vendôme à Gaillac. L’autre en 2015 avec une mention spéciale de mise en valeur de la ressource locale a été décroché grâce à la réalisation de l’extérieur du bâtiment de Forestarn à Aussillon.
De l’éco-conception au développement durable certifié
« Notre philosophie est vraiment de s’inscrire dans le développement durable, mais aussi dans la dimension sociale avec la formation continue de nos salariés, et économique depuis l’achat de la matière première locale jusqu’à sa finition », souligne Guy-Pierre Blanc, un des trois co-gérants avec Stéphane Pierrelas et Bernard Roux.
Tous trois sont issus de l’apprentissage dans le métier de menuisier et d’ébéniste. Depuis 2011, ils n’ont cessé d’œuvrer dans l’éco-conception. Ce qui leur a valu en 2013, le prix de l’éco-produit par le ministère de l’environnement et l’Ademe de Paris. Forte de valeurs de proximité, la Sarl est dans le même esprit : elle est partenaire de Pause Guitare au travers de travaux d’aménagements effectués sur les sites du festival tels que les toilettes sèches, les manges debout ou les pergolas.
« C’est une reconnaissance d’un travail artisanal capable de se positionner autant sur les marchés publics que sur l’habitat des particuliers où on réalise des économies d’énergie », met en avant Guy-Pierre Blanc. Depuis le trio est devenu signataire de la charte qualité « Menuiseries 21 ». « Nous faisons évoluer nos produits en proposant des fenêtres mixtes bois/alu en pin Douglas. Nous avons réalisé les portes-fenêtres monumentales (6m²) de la Maison pédagogique de la CMA81 à Cunac, avec des résistances cycloniques certifiées sur banc d’essai. Pour nous on passe de « on dit ce que l’on fait à on fait ce que l’on dit ». Aujourd’hui, nous devons le prouver par des passages en tests et des audits en laboratoires certifiés indépendants », se félicite le dirigeant.
Après une période de crise de trois années, arrêt de chantiers à cause du durcissement de la loi concernant le retrait de l’amiante, comme à l’école Clavel Vendôme à Gaillac, ou par des défaillances d’entreprise comme au Musée de l’aéronautique Aéroscopia à Blagnac, l’entreprise a vu son chiffre d’affaires diminuer de moitié, jusqu’à 600.000 euros, ainsi que ses effectifs. Elle est à nouveau en voie de reprise d’activité. « Notre réadaptation a été axée sur les marchés du particulier puisque les marchés publics sont atones », explique le chef d’entreprise.
Anne-Marie Bourguignon
Sur la photo : Guy-Pierre Blanc co-gérant de l’Atelier du bois, en bas avec Bernard Roux un de ses associés. Crédits : AMB – ToulÉco